6 days ago
La SAQ change sa politique de retour
La SAQ a toujours été réputée pour sa politique de retour et d'échange très avantageuse pour ses clients.
La Société des alcools du Québec (SAQ) resserre sa politique de retour et d'échange. Afin de freiner sa perte de revenus, elle exige désormais une preuve d'achat des produits et elle réduit considérablement le délai pour faire un échange.
La SAQ a toujours été réputée pour sa politique de retour et d'échange très avantageuse pour ses clients. Ce temps est révolu. La société d'État a mis à jour sa politique de retour mardi. Elle exige maintenant une preuve d'achat pour tous les échanges et remboursements, et ce, même si ses magasins sont l'unique endroit où la vente de certains produits d'alcool est permise au Québec.
La SAQ réduit également le délai pour retourner un produit. Il passe de 90 à 30 jours.
Par l'entremise de sa porte-parole, Linda Bouchard, la société d'État explique qu'elle souhaite « limiter la fraude et les pertes financières ».
Mme Bouchard ajoute par courriel qu'elle ne sait pas quelle somme la SAQ espère récupérer avec ces nouvelles règles.
Cette mise à jour s'inspire des changements apportés l'an dernier par la LCBO, en Ontario, pour des raisons similaires. La société ontarienne a mis fin aux retours et aux échanges de produits sans reçu « pour protéger les revenus de la LCBO ainsi que la qualité et la sécurité des produits retournés », peut-on lire sur son site internet.
Le vin nature dans la ligne de mire
S'il n'est plus possible d'échanger une bouteille reçue en cadeau sans preuve d'achat, il est encore possible de la retourner sans facture si le produit est défectueux. La SAQ ajoute toutefois plusieurs contraintes.
Sans nommer la catégorie des vins nature, la société d'État précise que « plusieurs vins possèdent naturellement des propriétés oxydatives, un aspect trouble ou de dépôt ». Ces bouteilles ne seront plus échangées ou remboursées.
Des agents d'importation privée contactés par La Presse ont confirmé qu'un grand nombre de vins nature étaient retournés à la SAQ après l'ouverture. Le coût du remboursement n'est pas assumé par le vigneron, mais par la société d'État.
« Le nombre de retours est sans doute proportionnel à l'engouement de ces produits, dit Julie Audette, fondatrice de l'agence Le vin dans les voiles. Si on introduit ces vins sur les tablettes, je pense que c'est important d'éduquer la clientèle sur les caractéristiques que peuvent avoir certains vins artisanaux. »
Les vins « nature » sont arrivés en 2017 à la SAQ. Cette catégorie réunit aujourd'hui plus de 1000 produits.
Les vins avec des défauts de fabrication comme le goût de bouchon sont encore admissibles au retour. La SAQ précise cependant que « le produit fera l'objet d'une évaluation en succursale ».